Semaine de la dénutrition

20 novembre 2022
Actualités

Tous concernés

La dénutrition est un problème de santé publique qui concerne plus de 2 millions de personnes en France.

On pense souvent aux personnes âgées mais de nombreuses situations peuvent conduire à la dénutrition :

  • une maladie : grippe, infection, cancer…
  • une opération ou une hospitalisation
  • la dépression
  • les maladies neurologiques
  • des troubles bucco-dentaires
  • des troubles de la déglutition
  • des troubles de la digestion : nausées, constipation…
  • des pertes de mobilité ou des chutes
  • la perte d’autonomie, la dépendance
  • la polymédication
  • les gros stress
  • la solitude
  • les difficultés financières
  • les régimes restrictif

La haute Autorité de Santé a défini des critères phénotypiques (ce qui se voit) et des critères étiologiques (les causes d’une maladie). La présence d’un critère phénotypique et d’un critère étiologique suffit à poser le diagnostic de dénutrition.

Quels critères de diagnostic pour les adultes?

 Critères phénotypiques 

1 seul critère suffit : 

  • perte de poids :  ≥ 5% en 1 mois ou ≥ 10% en 6 mois ou ≥ 10% par rapport au poids habituel
  • IMC < 18.5 kg/m²  >>> IMC < 22 kg/m² pour les plus de 70 ans
  • Réduction quantifiée de la masse musculaire et/ou de la fonction musculaire 

Attention donc à la possibilité d’être à la fois en surpoids ET dénutri

Critères étiologiques

1 seul critère suffit : 

  • réduction de la prise alimentaire ≥ 50% pendant plus d’une semaine ou toute réduction des apports pendant plus de 2 semaines par rapport à la consommation alimentaire habituelle quantifiée ou aux besoins protéino-énergétiques
  • Absorption réduite (maldigestion/malabsorption)
  • Situation d’agression (hypercatabolisme protéique avec ou sans syndrome inflammatoire) : pathologie aigüe ou pathologie chronique évolutive ou pathologie maligne évolutive

La dénutrition impose une prise en charge nutritionnelle en fonction de sa sévérité

Lorsque le diagnostic de dénutrition est posé il faut également identifier quel est son degré de sévérité. Selon que la dénutrition est modérée ou sévère, la fréquence de surveillance ira de 1 fois par semaine à 1 fois par mois.

La prise en charge nutritionnelle sera adaptée en fonction des apports alimentaires et de l’évolution du poids et des compositions corporelles (masse musculaire notamment).

Si vous (ou votre entourage) êtes concernés par cette problématique nous pourrons discuter ensemble des possibilités : apports énergétiques augmentés, apports protéiques augmentés, compléments nutritionnels oraux, nutrition entérale, nutrition parentérale.

Dans tous les cas, il est nécessaire de se peser de façon régulière pour ne pas attendre qu’une situation dégénère.